Peut-être que j'y suis, peut-être.
ça cogne à la porte comme une rengaine.
Lâche, ça dit ! Lâche prise. Dessous, c'est le vide. Tomber, je veux dire complètement. Tomber pour ne plus tomber. Parce qu'il y avait toutes ces vérités servies, y'a plus qu'à se servir ; tous ces masques et tu vois, tu fais bien comme on t'a dit, comme maman t'a dit, comme voudrait papa, comme tous les gens qui te regardent, tu as vu, par la fenêtre dehors ; fais comme on t'a dit ; fais comme tu as compris que tu devais faire, marche sur la ligne et cesse de regarder les oiseaux comme ça, c'est agaçant !
Tomber, voler, voilà qui est intéressant, ne toucher terre, ni par la main, ni par le pied, et rigoler, je veux dire, rigoler vraiment, parce que c'est plus intéressant.
Pas possible dit la grande voix, pourquoi pas répond la petite. Pas possible, pas possible, pas possible. Accroche-toi, bats- toi, ne renonce pas, jamais, pense à ton grand-père et aux pères de tes pères ! Tu seras un homme mon fils, un homme avec un bureau et un compte en banque, un cancer peut-être aussi, plus tard, beaucoup de soucis et une importance que tu pourras montrer comme une carte de visite : c'est moi, je suis ce que j'ai accompli, ce gros château là-bas et je ne vois pas la marée qui monte.
Tomber, planer peut-être, voir tout d'en haut, si petit, si ridicule, planer pour le plaisir, sans destination ni frontière et saluer quelques oiseaux de passage.
La tentation est grande. Mais il faut être raisonnable n'est-ce pas. Il est temps de faire quelque chose de ma vie, un amalgame, un objet, un cadeau, quoi ? Le poser, le regarder, me masturber. Cool. Une image. C'est sans doute ceci, une image à regarder. Je suis cette image. Je suis cette personne. Enfermez-moi dans une cage et lancez-moi quelques cacahuètes. Je les grignoterai avec un verre de porto en arborant mon air important.
Il fallait arriver quelque part et là on aurait été bien, on aurait atteint le rivage et on aurait pu poser nos bagages. Il fallait dire : j'y suis arrivé. J'ai réussi. Je suis là où je voulais aller. Et maintenant se reposer en écoutant la mer. Mais je n'ai pas su arriver. Je manque de conviction pour arriver. Je ne dois pas trouver ça assez important tout ça. Je n'ai pas assez envie de jouer le jeu.
Il est temps de décider. Les phalanges encore crispées. Tout est possible. Et c'est vertigineux.
ça cogne à la porte comme une rengaine.
Lâche, ça dit ! Lâche prise. Dessous, c'est le vide. Tomber, je veux dire complètement. Tomber pour ne plus tomber. Parce qu'il y avait toutes ces vérités servies, y'a plus qu'à se servir ; tous ces masques et tu vois, tu fais bien comme on t'a dit, comme maman t'a dit, comme voudrait papa, comme tous les gens qui te regardent, tu as vu, par la fenêtre dehors ; fais comme on t'a dit ; fais comme tu as compris que tu devais faire, marche sur la ligne et cesse de regarder les oiseaux comme ça, c'est agaçant !
Tomber, voler, voilà qui est intéressant, ne toucher terre, ni par la main, ni par le pied, et rigoler, je veux dire, rigoler vraiment, parce que c'est plus intéressant.
Pas possible dit la grande voix, pourquoi pas répond la petite. Pas possible, pas possible, pas possible. Accroche-toi, bats- toi, ne renonce pas, jamais, pense à ton grand-père et aux pères de tes pères ! Tu seras un homme mon fils, un homme avec un bureau et un compte en banque, un cancer peut-être aussi, plus tard, beaucoup de soucis et une importance que tu pourras montrer comme une carte de visite : c'est moi, je suis ce que j'ai accompli, ce gros château là-bas et je ne vois pas la marée qui monte.
Tomber, planer peut-être, voir tout d'en haut, si petit, si ridicule, planer pour le plaisir, sans destination ni frontière et saluer quelques oiseaux de passage.
La tentation est grande. Mais il faut être raisonnable n'est-ce pas. Il est temps de faire quelque chose de ma vie, un amalgame, un objet, un cadeau, quoi ? Le poser, le regarder, me masturber. Cool. Une image. C'est sans doute ceci, une image à regarder. Je suis cette image. Je suis cette personne. Enfermez-moi dans une cage et lancez-moi quelques cacahuètes. Je les grignoterai avec un verre de porto en arborant mon air important.
Il fallait arriver quelque part et là on aurait été bien, on aurait atteint le rivage et on aurait pu poser nos bagages. Il fallait dire : j'y suis arrivé. J'ai réussi. Je suis là où je voulais aller. Et maintenant se reposer en écoutant la mer. Mais je n'ai pas su arriver. Je manque de conviction pour arriver. Je ne dois pas trouver ça assez important tout ça. Je n'ai pas assez envie de jouer le jeu.
Il est temps de décider. Les phalanges encore crispées. Tout est possible. Et c'est vertigineux.
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