Comment font-ils ? Comment font-ils ?
Ils se lèvent et agissent. C'est merveilleux. ça marchait pour moi aussi avant. Agir. Faire. Un truc. N'importe quoi. Y croire. être heureux de ça. Tout simplement. Et aujourd'hui, je constate cette immense lassitude. Et ce vaste jour. Si vaste. Et quand il s'achève, quand il agonise enfin, je regarde son cadavre très laid et je me dis : encore un. Pourquoi est-ce que je ne crois plus à rien de ce que je fais ?
Je pourrais bien m'obliger. Un flingue sur la tempe, un pied au cul. ça marcherait peut-être. Bordel. Une histoire de cul. Une histoire d'amour. Une guerre. Un truc. N'importe quoi qui m'occuperait et me ferait me sentir en vie. J'ai l'impression d'une supercherie. Je ne suis pas vraiment là. Tout ça ne m'intéresse pas vraiment. Je peux me fabriquer des envies, oui, ça je peux ; je peux dire aux autres, au Social : je suis ça ou ça et ça le rassurerait ; je peux même y croire moi-même. Je peux accomplir des choses. Les montrer. Regardez ce que j'ai fait. C'est beau, hein ? Je suis bien, hein ? Mais en fait je m'en fous. Je pourrais aider les autres : la solidarité, me retrousser les manches, sans même me soucier du regard des autres, juste par compassion. Mais, en fait, je m'en fous un peu. Et je ne sais pas ce que c'est qu'aider. Qui aide qui ? Comment tu fais pour aider toi ? Est-ce que ce n'est pas l'inverse qu'il fallait faire. Et faudrait commencer à s'aider soi-même, non ? Si on peut.
Pas de possibilité de me raccrocher à une certitude, une idée, une direction.
Il reste mes filles. C'est puissant la filiation. Je ne sais pas pourquoi. Avec elles, je suis un peu présent à la vie. Sans me forcer. Parce qu'elles sont là, c'est tout.
Pardon à mes quelques lecteurs. J'ai honte de m'epancher ainsi. Mais ça m'aide un peu. Sans vous, je ne le ferai pas. Mais je trouve ça en même temps indécent et pathétique. Je ne sais pas très bien pourquoi j'ai besoin de cracher devant vous comme ça. Il paraît que c'est thérapeutique. C'est surtout dégueulasse. Je n'ai pas très envie d'écrire ici et je le fais pourtant, comme un exutoire.
Ils se lèvent et agissent. C'est merveilleux. ça marchait pour moi aussi avant. Agir. Faire. Un truc. N'importe quoi. Y croire. être heureux de ça. Tout simplement. Et aujourd'hui, je constate cette immense lassitude. Et ce vaste jour. Si vaste. Et quand il s'achève, quand il agonise enfin, je regarde son cadavre très laid et je me dis : encore un. Pourquoi est-ce que je ne crois plus à rien de ce que je fais ?
Je pourrais bien m'obliger. Un flingue sur la tempe, un pied au cul. ça marcherait peut-être. Bordel. Une histoire de cul. Une histoire d'amour. Une guerre. Un truc. N'importe quoi qui m'occuperait et me ferait me sentir en vie. J'ai l'impression d'une supercherie. Je ne suis pas vraiment là. Tout ça ne m'intéresse pas vraiment. Je peux me fabriquer des envies, oui, ça je peux ; je peux dire aux autres, au Social : je suis ça ou ça et ça le rassurerait ; je peux même y croire moi-même. Je peux accomplir des choses. Les montrer. Regardez ce que j'ai fait. C'est beau, hein ? Je suis bien, hein ? Mais en fait je m'en fous. Je pourrais aider les autres : la solidarité, me retrousser les manches, sans même me soucier du regard des autres, juste par compassion. Mais, en fait, je m'en fous un peu. Et je ne sais pas ce que c'est qu'aider. Qui aide qui ? Comment tu fais pour aider toi ? Est-ce que ce n'est pas l'inverse qu'il fallait faire. Et faudrait commencer à s'aider soi-même, non ? Si on peut.
Pas de possibilité de me raccrocher à une certitude, une idée, une direction.
Il reste mes filles. C'est puissant la filiation. Je ne sais pas pourquoi. Avec elles, je suis un peu présent à la vie. Sans me forcer. Parce qu'elles sont là, c'est tout.
Pardon à mes quelques lecteurs. J'ai honte de m'epancher ainsi. Mais ça m'aide un peu. Sans vous, je ne le ferai pas. Mais je trouve ça en même temps indécent et pathétique. Je ne sais pas très bien pourquoi j'ai besoin de cracher devant vous comme ça. Il paraît que c'est thérapeutique. C'est surtout dégueulasse. Je n'ai pas très envie d'écrire ici et je le fais pourtant, comme un exutoire.
2 commentaires:
Ils... ils se lèvent et agissent. Cela semble merveilleux. Quand le ressort se grippe, on se sent mal. Pourquoi moi ? et si on regarde bien, ils se lèvent, agissent, mais pas mal se posent aussi la question : pourquoi moi ? ou tout simplement pourquoi ? pourquoi la vie ?
Accepter qu'il n'y a pas de sens à tout ça, qu'il n'y a personne au-dessus pour dire cela est bien, ou "mais tu n'as rien fait de ta vie ?", et se sentir libéré, finalement. Ce vide, cette existence, qui nous échoient par on ne sait trop quel mystère, quel hasard, faut-il les remplir à tout prix ?
Savoir regarder les nuages qui passent, dans le ciel au-dessus de soi... retrouver, adulte, l'ennui de l'enfance, ennui riche de rêveries... pourquoi en serions-nous privés, adultes ? pour rien en fait, si ce n'est un ensemble de contraintes sociales, qui n'ont aucune importance, du reste, vues d'ailleurs. L'univers tournera-t-il différemment selon les questions que je me pose, selon que je me lève, ou non, ce matin ? Et si je gaspille deux heures à photographier un papillon sur une lavande, aimerais-je moins mes enfants ? cela changera-t-il qq chose à la déforestation de l'amazonie si je flâne nez en l'air à la recherche d'un space-invader ? Mais si, en route, je souris au passant que je croise, comme ça, pour rien, pour le plaisir de sourire, le sourire que je recevrai peut-être en retour ne me fera-t-il pas plaisir ?
Et pourquoi demander pardon à d'éventuels lecteurs ? La blogosphère est un champ d'électrons. Libres.
Merci Carla pour ce message. J'aime bien cette idée de retrouver l'insouciance de l'enfant...partie si loin. Nous nous sommes donnés tellement d'importance dans nos sociétés si sérieuses !
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