Voilà, voilà, il fallait chercher un sens. Sinon, ce serait trop affreux. Tous ces jours entassés dans la poussière de l'éternité, inutiles et stupides. Et nous les pantins de cette farce.
Alors le sens je l'ai cherché, je le cherche, je le traque, je m'en suis fait une mission. Je crois l'avoir trouvé que déjà, le saligaud, il glisse, le narquois, pied de nez, pieds en l'air et j'te pisse à la raie. Et il rigole, il rigole, plié en deux, de m'avoir trompé. Bien, bien, puisque ce n'est pas ici, c'est peut-être ailleurs. C'est que mon Moi pèse lourd chaque jour, le Moi glouton, le Moi qui veut sa dose, le toxico. Il s'est donné de l'importance, il veut exister : voyez-vous messieurs dames, dès lors que vous m'avez donné l'existence, je veux exister. Par tous les moyens. Car tous sont bons. Vous me faites exister. Regardez-moi. Faites-moi pousser. Admirez-moi. Gratitude et amour béat. Je suis par vous. Vous êtes par moi. Bon deal.
Et chaque jour, ça recommence. ça occupe l'existence.
Mais si ça s'en va ? Qu'est-ce qu'il reste ? Si je m'en fous ? Qu'est-ce qu'il reste ? Des jours. Plein de jours. Ou peut-être pas tant que ça. Je dois donc vivre le jour. Voilà. Si je me lance dans une oeuvre, l'oeuvre d'une vie, avec une certaine idée de mon importance, de ma mission, c'est cool, oui, ça, ça occupe bien. Si je me fais chier dans une vie de couple, avec plein de conflits et de sales compromis minables, c'est cool, ça occupe. Si je fais un travail très prenant, très fatiguant (intéressant ou pas, on s'en fout) c'est cool, ça occupe.
Mais si je ne fais rien de tout ça, qu'est-ce qu'il reste ? Je crois bien qu'il reste la terre. La terre tout simplement. Marcher et puis c'est tout. C'est sans doute ce qui m'irait le mieux. J'ai encore quelques trucs qui m'occupent pour le moment. Mais après, je me vois bien marcher au-devant de ma mort, tranquillement, en parcourant les plaines, les montagnes et le long des mers. Puisque c'est ce que nous avons à faire ici-bas : marcher au devant de notre mort.
Alors le sens je l'ai cherché, je le cherche, je le traque, je m'en suis fait une mission. Je crois l'avoir trouvé que déjà, le saligaud, il glisse, le narquois, pied de nez, pieds en l'air et j'te pisse à la raie. Et il rigole, il rigole, plié en deux, de m'avoir trompé. Bien, bien, puisque ce n'est pas ici, c'est peut-être ailleurs. C'est que mon Moi pèse lourd chaque jour, le Moi glouton, le Moi qui veut sa dose, le toxico. Il s'est donné de l'importance, il veut exister : voyez-vous messieurs dames, dès lors que vous m'avez donné l'existence, je veux exister. Par tous les moyens. Car tous sont bons. Vous me faites exister. Regardez-moi. Faites-moi pousser. Admirez-moi. Gratitude et amour béat. Je suis par vous. Vous êtes par moi. Bon deal.
Et chaque jour, ça recommence. ça occupe l'existence.
Mais si ça s'en va ? Qu'est-ce qu'il reste ? Si je m'en fous ? Qu'est-ce qu'il reste ? Des jours. Plein de jours. Ou peut-être pas tant que ça. Je dois donc vivre le jour. Voilà. Si je me lance dans une oeuvre, l'oeuvre d'une vie, avec une certaine idée de mon importance, de ma mission, c'est cool, oui, ça, ça occupe bien. Si je me fais chier dans une vie de couple, avec plein de conflits et de sales compromis minables, c'est cool, ça occupe. Si je fais un travail très prenant, très fatiguant (intéressant ou pas, on s'en fout) c'est cool, ça occupe.
Mais si je ne fais rien de tout ça, qu'est-ce qu'il reste ? Je crois bien qu'il reste la terre. La terre tout simplement. Marcher et puis c'est tout. C'est sans doute ce qui m'irait le mieux. J'ai encore quelques trucs qui m'occupent pour le moment. Mais après, je me vois bien marcher au-devant de ma mort, tranquillement, en parcourant les plaines, les montagnes et le long des mers. Puisque c'est ce que nous avons à faire ici-bas : marcher au devant de notre mort.
3 commentaires:
Mouais... Vas-y, marche, mais n'oublie pas de regarder autour de toi en attendant la mort, peut-être que ça t'occupera, ou même - plus dangereux - que ça te plaira! Qui sait, peut-être que c'est ça le but, ne pas trop s'occuper de là où on va, mais de s'attarder sur là où l'on est...
Le sens de la vie. Et s'il n'y en avait pas ? (au ciné actuellement, Le Sens de la Vie pour 9.99 $, pas mal).
Côté bouquins, La Longue Marche, de Bernard Ollivier m'a bcp plue, justement. Dans un autre registre, écouter Michel Offray et Raphael Enthoven,sur France Culture, me fait bcp de bien. La philo, précisemment, puisque d'autres se sont aussi posé des questions...
Amicalement, Carla
anonyme,
là où je suis, en face de moi, il y a des tuiles rouges, dont certaines sont plus rouges que d'autres. Là où je suis, il y a des heures longues comme des jours et des jours longs comme des années ; là où je suis, entre quelques murs, je fais semblant parfois de me dire que oui, peut-être la vie est belle, avant alors...
Merci Carla.
J'irai faire un tour du côté de la Longue Marche. La philosophie ne me fait pas grand bien. J'en ai tâtée. J'y reviendrai peut-être. Faire du sport reste ce qui me procure le plus de bien être...
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