dimanche 22 mars 2009


Je suis là pour regarder mes pensées en face.
Qui je suis ! Qu'est-ce que je donne à voir.
Obsédé sexuel. Oui. Jusqu'où ? Avoir ma dose. Dépendant de cette délivrance illusoire. Le moment où ça sort, le moment où ça gicle. Comme si derrière, c'était bon...ça pouvait calmer quelque chose. Jusqu'à ce que ça me lance de nouveau.
Je ne parle pas de quand je kiffe quelqu'un et que je fais l'amour, là il y a la grâce. C'est très rare. Mais ça m'est arrivé il y a peu. Je mets ça à part, complètement à part. Dans ces moments-là, ça n'a rien à voir avec un besoin. C'est juste de l'amour (je m'entends !)
Non je parle de la dépendance, celle qui m'entraîne dans les clubs. J'ai bien songé à arrêter mais je crois que c'est pire que la clope. Et pourquoi j'arrêterais je me dis. C'est quoi ? Des relents de morale. Je ne sais plus. Comme toute dépendance, ça me tient. J'ai besoin de ma dose. Même si au final parfois je ne bande pas. Même s'il m'arrive de me crasher. Parfois aussi, c'est bien. Je dépense tout le peu d'argent qui me reste là-dedans (c'est à dire assez peu au final). Et j'ai mauvaise conscience...un peu. Je me dis que cet argent serait sans doute mieux utilisé à offrir des vacances à mes filles. Mais je n'y crois pas vraiment, parce que j'ai besoin de ma dose...et quand t'as besoin de ta dose, le reste tu t'en fous un peu. T'y penses mais ça passe après. ça, c'est la vérité, aussi dérangeante qu'elle paraisse.
Testostéroné. Un mec seul avec son envie de niquer. Pas assez bourrin pour bander à chaque fois. Trop de cerveau. Et qui se cogne au final.
Mais rien ? Rien ? Même plus cette décrépitude ? Est-ce bien sérieux ?
Non, ça n'est pas sérieux. En tout cas, pas pour le moment.
Il y a tellement cette putain de morale qui rentre en jeu ! Cette putain d'éducation à base de censure sexuelle silencieuse.
Je ne peux pas en faire abstraction mais je ne peux pas non plus ignorer que, même sans la morale, mon corps et mon âme ne sont pas forcément très heureux de ce que je leur inflige.
Ah, bien sûr, je sais comment je peux être sauvé ! L'amour qui réconcilie tout dans un même espace.
En attendant ce jour, comme dirait Zongra...
Ne pas être vraiment d'accord avec ce que je fais pourtant, j'ai comme dans l'idée que ça ne me fait pas du bien.
Au point où j'en suis pourrais-je dire...
Il y a bien un truc. Choisir. Sentir. Quand les ondes sont les moins mauvaises. ça, je crois que je peux le faire...
Je fais ce que je peux.


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