dimanche 22 mars 2009

Chaque jour me rapproche de l'humilité. J'ai cru par le passé que je pouvais avoir une forme de maîtrise sur ma vie. Que j'avais du pouvoir sur l'idée d'être heureux ou non.
Après tout, c'est notre seule consolation quand on est en vie d'essayer d'être heureux. J'y ai donc mis de l'énergie. J'ai fait des choix.
Aujourd'hui j'apprends l'humilité. "Je ne sais qu'une chose, c'est que je ne sais rien" a dit Socrate. Quel immense conscience que de le savoir (ça c'est Sancho qui le dit) ! Encore faut-il l'éprouver. Je suis sur ce chemin.
Renoncer à l'idée d'être heureux est un renoncement qui s'apparente à la mort. Renoncer à l'espoir ressemble à une démission.
L'idée de faire bien pour moi ne me chatouille plus guère. Mais l'agonie est longue et douloureuse. Je me débats parfois. Je voudrais regoûter aux félicités perdues. Je voudrais replonger dans l'inconscience et les plaisirs immédiats. Je voudrais retrouver les élans puérils qui me faisaient prendre les murs et me révolter à la hauteur de ma douleur et de mon sentiment d'injustice.
Et puis, je l'avoue, j'ai peur de ce rien. Je me dis : rien, ce n'est pas possible. On ne peut pas rien faire...

On sonne à la porte.
To be continued....

2 commentaires:

fanny a dit…

Une idée en passant, qui peut éventuelleme aider... Pourquoi rester dans le rien? Bien sûr c'est pas si facile à faire, mais juste pour un mois ou deux, juste partir; ou s'enfuir peut-être, et alors? Aller quelque part où personne ne vous connait, ne sait d'où vous venez... Aller quelque part, loin, avec si possible une culture différente, histoire de n'avoir rien à prouver à personne. Et à partir de là, vous avez l'opportunité d'être qui vous voulez, qui vous avez toujours rêvé d'être, ou bien tout simplement, ce qui vous parait difficile en ce moment: être vous-même,sans avoir aucun compte à rendre. Pour moi, ça fonctionne. Etre moi, rencontrer des nouvelles personalités, découvrir une culture, des lieux... Ca donne vraiment l'impression que 'rien' c'est pas possible. Ca peut être addictif, et au final qu'est-ce qu'on s'en fout de l'addiction, c'est quand elle ne rend pas plus heureux et qu'elle n'apporte rien de nouveau qu'elle est gênante...
A vous de voir...

palim a dit…

Bonjour Fanny,
je ne passe pas beaucoup lire mes commentaires. Donc je viens de découvrir le votre.
Merci pour cet éclairage.
Si je n'avais pas à la maison une semaine sur deux mes deux filles, je crois bien que c'est ce que j'aurais fait. L'idée de s'offrir une forme de virginité est intéressante. Essayer par ce biais de se laisser toucher de nouveau. Perdre ses vieux repères. Se déconditionner autant que faire se peut. Mais il y a aussi le facteur économique, et...à force de ne rien faire, je me retrouve face à une nécessité urgente. Au moins, cette nécessité-là m'oblige à bouger. Même si je pèse trois tonnes...