Je parlais de l'humilité.
Chez les grecs de l'antiquité, le plus grand pêché, c'est l'ubris = la démesure, l'orgueil, l'ambition démesurée. J'ai été frappé par cette notion, adolescent, quand je l'ai croisée. Aujourd'hui il me semble que la société toute entière cultive l'ubris, pousse à l'ubris. Point de salut hors l'ubris. Et pouvoir d'achat. Et ça va un peu ensemble.
Je suis un individu de cette société. Je ne peux pas en faire abstraction.
Un mal-être peut avoir comme origine le fait, inconsciemment (et petit à petit de plus en plus consciemment) de vivre selon un schéma avec lequel je ne suis profondément pas d'accord.
Le message est : deviens le plus fort !
L'école est construite sur ce schéma. Tu travailles, tu as de bonnes notes, tu franchis les échelons. Tant mieux pour toi. Dans le sens inverse, C'EST DE TA FAUTE ! Tu devais travailler. Les règles étaient simples et simplement édictées. Donc, tu es puni pour ta paresse, ton incompétence, ton manque de talent, de facilité ou d'aide à la maison.
ça commence là et nous passons TOUS par cette formidable moulinette.
CONDITIONNÉS jusqu'à la moëlle !
Donc le message est : sois le plus fort ! Réussis ! Gagne de l'argent ! Fais-toi la meilleure place possible dans la société ! Aies une bonne situation !
= ETRE HEUREUX.
J'ai enregistré le message dans toutes les strates de mon cerveau.
Et donc, et là je m'aventure sur un terrain que je ne connais pas (va falloir que je me renseigne quand même), si je vis en adéquation avec le message, je peux m'autoriser à être heureux (oui, le bonheur serait une histoire d'autorisation plus que de circonstances) ; si, en revanche, "j'ai le malheur" de ne pas avoir réussi à atteindre les objectifs fixés par le message, la pression mentale va être énorme pour me convaincre que je ne peux pas être heureux.
Et, la société entière (ou presque) le confirmera.
Je suis ce que je dis que je suis.
Les politiques parlent par exemple du pouvoir d'achat comme si c'était un critère de bonheur. Alleluia !!
Il me faut une énergie mentale énorme pour nager à contre-courant. Et je sais que je serai particulièrement isolé. Et que la plupart des gens avec qui je partagerai des élements de ma vie voudront me faire revenir dans le droit chemin. Accepter la possibilité d'une alternative c'est aussi accepter l'effondrement de l'édifice de sa vie. C'est beaucoup trop dangereux. L'autre se trompe nécessairement.
A creuser...
Chez les grecs de l'antiquité, le plus grand pêché, c'est l'ubris = la démesure, l'orgueil, l'ambition démesurée. J'ai été frappé par cette notion, adolescent, quand je l'ai croisée. Aujourd'hui il me semble que la société toute entière cultive l'ubris, pousse à l'ubris. Point de salut hors l'ubris. Et pouvoir d'achat. Et ça va un peu ensemble.
Je suis un individu de cette société. Je ne peux pas en faire abstraction.
Un mal-être peut avoir comme origine le fait, inconsciemment (et petit à petit de plus en plus consciemment) de vivre selon un schéma avec lequel je ne suis profondément pas d'accord.
Le message est : deviens le plus fort !
L'école est construite sur ce schéma. Tu travailles, tu as de bonnes notes, tu franchis les échelons. Tant mieux pour toi. Dans le sens inverse, C'EST DE TA FAUTE ! Tu devais travailler. Les règles étaient simples et simplement édictées. Donc, tu es puni pour ta paresse, ton incompétence, ton manque de talent, de facilité ou d'aide à la maison.
ça commence là et nous passons TOUS par cette formidable moulinette.
CONDITIONNÉS jusqu'à la moëlle !
Donc le message est : sois le plus fort ! Réussis ! Gagne de l'argent ! Fais-toi la meilleure place possible dans la société ! Aies une bonne situation !
= ETRE HEUREUX.
J'ai enregistré le message dans toutes les strates de mon cerveau.
Et donc, et là je m'aventure sur un terrain que je ne connais pas (va falloir que je me renseigne quand même), si je vis en adéquation avec le message, je peux m'autoriser à être heureux (oui, le bonheur serait une histoire d'autorisation plus que de circonstances) ; si, en revanche, "j'ai le malheur" de ne pas avoir réussi à atteindre les objectifs fixés par le message, la pression mentale va être énorme pour me convaincre que je ne peux pas être heureux.
Et, la société entière (ou presque) le confirmera.
Je suis ce que je dis que je suis.
Les politiques parlent par exemple du pouvoir d'achat comme si c'était un critère de bonheur. Alleluia !!
Il me faut une énergie mentale énorme pour nager à contre-courant. Et je sais que je serai particulièrement isolé. Et que la plupart des gens avec qui je partagerai des élements de ma vie voudront me faire revenir dans le droit chemin. Accepter la possibilité d'une alternative c'est aussi accepter l'effondrement de l'édifice de sa vie. C'est beaucoup trop dangereux. L'autre se trompe nécessairement.
A creuser...
1 commentaire:
Le tout c'est de ne pas être dupe de tout ce petit 'jeu'... A partir du moment où, comme vous, on a comprit les règles, pourquoi ne pas prendre un peu de distance face à tout cela??? Pourquoi ça devrait être difficile de vivre en dehors de toutes ces règles établies, et pourquoi s'inquiéter du message que la société peut vous renvoyer si au final vous êtes en adéquation avec vous-même?
Et d'ailleurs vous avez tout à fait raison quant à l'absurdité de tous ces messages qu'on nous renvoie: lorsqu'on entend parler du fameux 'moral des ménages' qui serait en hausse ou en baisse, cela se base en fait sur la consommation de ces mêmes ménages! Eh oui, quand on achète ça veut dire que notre moral est au plus haut!!! Qu'est-ce qui faut pas entendre des fois! Mais surtout, il faut en rire, ou être fâché ou n'importe quel sentiment face à ces conneries, mais ne surtout pas se laisser abattre par tout ça, ça serait trop con quand même!!!
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