Moi et le club échangiste.
J'y suis de nouveau. Malgré mes "plus jamais" ! Malgré mon sexe qui ne veut plus me suivre. Qui ne se dresse plus ou plus guère. Mon sexe qui prend même un malin plaisir à refuser de faire le beau au moment le plus opportun.
ça devrait me suffire. ça devrait être assez pour que je n'y retourne plus. Les bilans sont de plus en plus tristes et éloquents : dégoût, humiliation, gêne.
Je ramasse encore quelques miettes d'un pauvre plaisir au rabais.
Et pourtant, j'y suis une fois de plus.
Qu'est-ce que je fous là ?
Et voilà une fille qui me plaît. Davantage, elle m'excite. Nous dansons. Je bande.
Un espoir qui perce la couche de mon désarroi.
Elle me plaît. Je lui plais.
Je n'ai même pas à jouer la ronde à trois, incestueuse à souhait. Je ne veux plus aller dans le lit de mes parents. Je ne veux plus que mon père m'offre ma mère à baiser !
Le chiffre deux me va.
Elle m'entraîne dans un des endroits où on baise. Et qui ferme. Ouf !
C'est un peu comme si je n'étais plus en club du coup.
Il y a de la grâce dans notre corps-à-corps. De la tendresse. Est-ce que c'est dans l'espoir de ces moments-là que je reviens sans cesse ?
En tout cas, je suis presque bien. Et puis, vient le moment de donner de la bite, de rentrer dedans, de combler le vide.
Donc préservatif. Et, comme d'hab, ça me fait débander.
D'habitude, je repars la queue molle entre les jambes, en bredouillant des excuses gênées.
Mais là, on réessaie. Nouvel échec. On est très excités pourtant. Je lui raconte que c'est un classique.
Elle me demande si je suis "clean". Je dis oui. Depuis ma dernière relation longue. J'ai pas vérifié pendant. En fait, je fais une petite omission, concernant mon autre ex. Dans ma tête : ça ne compte pas vraiment.
Elle me dit : moi aussi, depuis ma dernière relation longue, jamais sans préservatif, j'en ai toujours sur moi. Et c'est vrai que c'est elle qui a sorti le premier. Moi le deuxième.
On sait à cet instant ce qu'on va commettre.
Je rebande. Comme si l'adrénaline du danger me dopait soudain. La transgression m'a toujours excité je crois.
Et puis il y a la pulsion de mort. Forte. Très forte. M'y voilà ! Roulette russe.
Et cette idée pas si lointaine : "puisque ce monde est si désespérant, pourquoi ne pas tout saloper ?"
Ce n'est pas la première fois que "je prends des risques". Les filles en face le savent. Elles font pareil. On a chacun un ou deux points d'interrogation sur les bras.
C'est la première fois que je fais ça en club !
C'est sans doute plus dangereux.
Aujourd'hui quelques semaines plus tard, je flippe. ça fait partie du lot.
En général, en bon psychosomatisant, je me choppe les symptômes de la primo-infection. Après, je fais le test. Et rien.
ça n'a pas loupé. Au lit toute la journée d'hier : mal de gorge, rhume, frisson, fatigue.
Et là, j'ai vraiment peur. Même si je sais que je suis capable de me créer ça de toutes pièces.
Une sorte de punition par la peur. Mais c'est comme pour l'alerte au loup. Un jour, le loup peut arriver pour de bon.
C'est intéressant de constater que, quand la peur arrive, elle occupe absolument tout l'espace. Elle bouffe toutes les autres pensées, les envies, les projets. C'est comme la douleur, elle n'accepte aucune cohabitation.
Désormais je vais vivre avec ma peur, ma vieille compagne, que je connais par coeur.
Jusqu'au jour où je trouverai le courage d'aller faire un test. Pour me soulager. Ou pour confirmer ce que je cherche inconsciemment. Je m'interroge bien sûr sur cette manière de jouer avec le feu. Peut-être que je cherche une confirmation : au moins là, si je suis malade, ma vie deviendra concrêtement et de manière évidente désespérante. Ou bien est-ce que je cherche à provoquer un électrochoc pour mener ma vie de manière plus libre, avec de manière sous-jacente le "je n'ai plus rien à perdre maintenant". Ou encore, est-ce que ce n'est pas simplement ma pulsion de mort qui fait des siennes. Ou enfin, je serais seulement inconséquent, irresponsable et imbécile.
Comme je l'ai dit. Ma peur prend tout l'espace aujourd'hui et c'est la raison de ce post.
Je n'ai vraiment rien d'autre à raconter !
C'est ma partie sombre. J'aurais bien aimé savoir mieux me guider. Ce n'est pas le cas. Tant pis.
J'assume. Je n'ai plus que ça à faire.
Take care if you can !
samedi 10 janvier 2009
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1 commentaire:
yes you can!
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